Fougère arborescente : entretien

Les fougères arborescentes sont des plantes qui passionnent les amateurs de plantes exotiques. Originaires des régions tropicales et tempérés, la fougère arborescente connait du succès et est de plus en plus souvent plantée dans les jardins. Cet article présente ces végétaux préhistoriques et comment les planter et les entretenir.

Qu’est ce qu’une fougère arborescente ?

Une fougère arborescente est comme toutes les fougères une plante qui ne produit pas de fleurs. Elle se reproduit en produisant des spores. C’est une forme de reproduction primitive. Les scientifiques connaissent des fossiles de ces plantes qui ont 385 millions d’années. Ces plantes aux origines préhistoriques ont d’ailleurs peu changées dans leur apparence.

L’aspect d’une fougère arborescence est celui d’une fougère qui forme avec le temps une sorte de tronc. Les botanistes parlent plutôt d’un stipe, car il ne s’agit pas d’un tronc. Cette tige qui peut atteindre plus de vingt mètres de hauteur chez les plus grandes espèces est constitué d’un rhizome érigé qui produit et s’entoure d’un épais manchon de racines. On retrouve aussi les bases des feuilles qui s’accumulent aux fils des années.

Où poussent les fougères arborescentes ?

Les fougères arborescentes poussent dans de nombreuses régions tropicales et tempérées du monde. De nos jours, elles sont absentes d’Europe. Mais elles y poussaient à une époque très ancienne. Les fougères arborescentes apprécient les milieux humides et redoutent les climats dont les saisons sèches sont trop marquées.

Les fougères arborescentes que l’on cultive le plus souvent dans les jardins de nos régions tempérées sont originaires d’Australie, de Tasmanie et de Nouvelle-Zélande. Mais on trouve des candidates à l’acclimatation en Amérique du Sud et plus précisément au Chili.

Où planter ces plantes exotiques ?

Les fougères arborescentes ont besoin d’un climat humide tout au long de l’année. Lorsque les pluies sont rares, il est possible de les arroser. Toutefois, les meilleures résultats sont obtenus dans les jardins qui profitent d’un climat océanique.

Les fougères arborescentes se plaisent particulièrement bien en Bretagne. Outre manche, c’est en Cornouailles que les l’on trouve de remarquable spécimen.

Les fougères arborescentes sont peu adaptées aux régions chaudes du sud de la France. Les étés chauds et secs doivent être rafraîchi par des arrosages régulier des feuilles et du stipe. Mais pire encore, c’est le Mistral qui pose le plus de problème aux jardiniers méditerranéens. Dans ces conditions, il faut créer un microclimat propice aux fougères en utilisant les arbres d’ombrage et des haies denses.

Les fougères arborescentes préfèrent la mi-ombre que le plein soleil. C’est surtout vrai pour Dicksonia antarctica. En revanche, beaucoup d’espèces du genre Cyathea supportent les expositions ensoleillées. Dans la nature, ces fougères investissent souvent les clairières et les chablis laissés par la chute d’un ou de plusieurs arbres.

Dans votre jardin, vous pouvez planter des fougères arborescentes sur des zones exposées au nord ou à l’est. Les emplacements plus chauds seront laissés aux plantes succulentes, aux palmiers et aux cycas.

Comment entretenir une fougère arborescente ?

L’entretien d’une fougère arborescente est assez simple. D’autant plus si vous bénéficiez d’un climat tempéré océanique. Les bretons pourront laisser faire les choses et n’interviendront que pour couper les feuilles mortes. Malheureusement, plus votre climat diffère de celui d’origine, plus vous aurez d’interventions à prévoir.

Arrosage

En revanche, si vous cultivez des fougères arborescentes sous un climat plus sec, vous devrez vous assurer que les plantes ne se dessèchent pas.

En plus de la protection contre les vents, il faut arroser régulièrement les plantes cultivées. L’arrosage ne se fait pas seulement qu’au pied de la plante. Il faut apporter de l’eau sur le feuillage et dans le coeur de la plante. Les jardiniers disposent parfois des gouttes-à-gouttes au dessus du coeur de la plante, là où naissent les frondes, noms que l’on donne aux nouvelles feuilles.

Fertilisation

Les fougères arborescentes apprécient la fertilisation et réagissent bien à l’apport d’engrais. Celui-ci sera utilisé sous une forme liquide et dilué de moitié par rapport aux dosages conseillés par le fabricant pour les cultures d’ornement. Cette précaution vise à ne pas brûler les racines de la plantes.

Pour les fougères, l’engrais est versé dans le coeur et va s’écouler le long du stipe, couvrant ainsi les racines qui s’y trouvent. Les éléments fertilisants seront ainsi absorbés plus efficacement. Comme toujours, la meilleure période pour fertiliser les plantes est le printemps. On pourra faire un nouvel apport durant l’été.

Rempotage des plantes en pot

Le racines des fougères arborescentes sont assez courtes mais le système racinaire est très dense. En quelques mois, les racines peuvent entièrement remplir le pot. Ce qui provoque des difficultés pour l’absorption de l’eau et des nutriments. Pour en savoir davantage sur la culture des fougères arborescentes en pot, consultez notre article.

Protection contre le froid

Malheureusement, les fougères arborescentes ne sont pas toutes suffisamment résistantes au froid pour être cultivées sous nos latitudes. Les espèces les plus résistantes sont originaires du sud-est de l’Australie et de Tasmanie. Mais commence à souffrir à des températures en dessous de -5°C. Les plantes qui sont cultivées à des endroits abrités des vents froids peuvent survivre à -10°C. Mais les chances de survie diminuent à mesure que la durée du froid augmente.

Pour ne pas risquer de perdre une fougère arborescente à cause d’une forte gelée, il est préférable de la protéger par un voile d’hivernage. Le feuillage est emmailloté et des feuilles sèches ou de la paille sont placées au dessus du coeur de la plante. Un voile d’hivernage sera ajouté ensuite pour envelopper toute la plante.

Ce type de protection permet de tenter la culture dans des zones où le mercure chute souvent vers -10°C. Mais pour des températures de -15°C, ces simples protections perdent leur efficacité. Il faut alors adopter des protections plus isolantes et introduire sous celles-ci un dispositif chauffant, comme un cordon relié à un thermostat.

Quelle est l’espèce la plus rustique ?

L’espèce qui supporte le mieux le froid et les températures négatives est Dicksonia antarctica. Pour répondre à la demande des jardiniers, elle est exportée en grand nombre de son pays d’origine, l’Australie. Elle est capable de survivre à -10°C si la température remonte au-dessus de zéro en journée.

D’autres espèces assez résistantes au froid pour être essayées dans les régions aux hivers doux sont Dicksonia fibrosa et Cyathea australis. Si vous ne bénéficiez pas d’un climat propice à la culture de ces plantes primitives, vous pouvez essayer la culture en pot. Vous pourrez cultiver la plupart des espèces et ne serait freiné que par le développement démesuré de certaines espèces comme Cyathea medullaris.