Biologie et écologie des succulentes

Les plantes succulentes sont des plantes spectaculaires qui font l’objet d’un vif intérêt chez les jardiniers et les collectionneurs. Leurs adaptations à des conditions climatiques extrêmes sont à l’origine de leurs formes souvent originales. Ainsi leurs tissus succulents – qui leur valent aussi le surnom de plantes grasses – la présence d’épines et chez certaines de renflements que l’on nomment des caudex, ont des fonctions indispensables à leur survie.

Les plantes succulentes sont pour la plupart des plantes xérophytes capables de survivre à d’importants déficits en précipitation. Elles ont développées des stratégies complémentaires à la succulence pour survivre à un environnement inhospitalier pour la plupart des autres végétaux.

Adaptations physiologiques

La photosynthèse

Le système CAM – Crassulacean Acid Metabolism – est une adaptation physiologique remarquable. Il permet de fixer la gaz carbonique durant la nuit lorsque les stomates de la plante sont ouvertes, pour le métaboliser durant la journée, lorsque les stomates se sont refermées pour lutter contre la transpiration et donc la déshydratation du végétal.

Les feuilles chez les succulentes sont souvent peu nombreuses. Elles même absentes chez la plupart des espèces de cactus. Chez d’autres espèces, elles ne persistent que pendant de brèves périodes des pluies. Les tiges assurent alors l’essentiel de la fonction de photosynthèse. Les tissus superficiels comptent des cellules qui contiennent les chloroplastes riches en chlorophylle.

Les tissus succulents

Les plantes succulents se caractérisent par des tissus turgescents dont des cellules formées des tissus de réserve d’eau.

Les plantes succulentes sont ainsi adaptées au manque d’eau. Ainsi beaucoup de plantes originaires des régions arides ont développés avec l’évolution des tissus succulents. Mais on retrouvent aussi des succulentes dans les régions humides. Certaines succulentes se retrouvent à l’état de plantes épiphytes, car au sommet des arbres elles sont exposées au soleil et au vent desséchant.

Le caudex

Certains collectionneurs s’intéressent plus particulièrement aux plantes qui présente un renflement important à leur base, le caudex. Les plantes à caudex sont issues de différentes familles et cette physiologie distinctive est le produit d’une convergence évolutive.

On connaît aussi des végétaux dont le tronc est de forme ventrue, que l’on nomme des plantes pachycaules.

Système racinaire étendu

Les racines des plantes xérophytes peut se développer dans les couches superficielles du sol pour couvrir une surface importante. Ceci permet de collecter efficacement l’eau issue des précipitations. Mais on rencontre aussi des espèces qui développent un système racinaire en profondeur pour accéder à des sources d’eau souterraines, comme une nappe phréatique.

Aire de répartition des succulentes

Les plantes succulentes se retrouvent dans la plupart des milieux où l’eau disponible est rare. Elles se retrouvent dans les régions désertiques et semi-désertiques.

Mais aussi dans les zones tropicales humides, où ces plantes xérophytes poussent sur les rochers (on parle de plantes saxicoles) ou sur les branches des arbres (il s’agit alors de plantes épiphytes).

On retrouve aussi des plantes succulentes dans des régions de montagne. Dans les Alpes, les plantes succulentes sont représentées par les genres Sempervivum et Sedum.