Les plantes succulentes sont généralement simples à cultiver et à entretenir. Leurs besoins vont varier en fonction de l’espèce et des conditions de culture. Il faut donc connaître l’écologie de ces plantes pour leur offrir des conditions de culture optimales.
Quelle exposition lumineuse ?
Passage progressif de l’ombre à la lumière
Les plantes succulentes craignent les rayons du soleil lorsqu’elles n’y ont pas été exposées progressivement. C’est ce qui arrive lorsqu’elles sont sorties d’une serre ou de l’intérieur pour passer en extérieur et en plein soleil. Il faut donc faire passer les succulentes progressivement de l’intérieur à un emplacement ensoleillé à l’extérieur. On passera par une transition de deux semaines à un mois à mi-ombre.
Il faut aussi faire attention lorsque l’on pivote une plante gardée en pot à l’extérieur. Le côté qui n’était pas exposé au plein-soleil peut subir des brûlures. Les coups de soleil affectent toutes les plantes, mais chez les succulentes ces dégâts sont permanents, lorsque les brûlures affectent les tiges.
Faut-il les cultiver en pleine-terre ou en pot ?
Les pots sont une inventions humaines. Et rien ne peut égaler la culture en pleine-terre. Toutefois, les plantes succulentes se retrouvent souvent sur des sols peu épais et parfois survivent dans de simples poches de terre entre deux rochers. Quelques plantes succulentes vivent aussi accrochées à même les rochers ou sur l’écorce des arbres. Il s’agit d’espèces épiphytes.
En respectant quelques précautions les plantes succulentes peuvent être cultivées facilement en pot.
Doit-on les cultiver à l’intérieur ou à l’extérieur ?
Des succulentes dans son jardin
Selon le climat que connaît votre jardin, la gamme des plantes qui pourront être cultivées à l’extérieur toute l’année va varier. Une plante dite rustique doit être capable de survivre aux températures hivernales, même durant un hiver exceptionnellement froid. Pour connaître les espèces que vous pouvez cultiver dans votre jardin sans protection consultez les articles qui présente chaque plante. Dans le doute et si vous souhaitez acclimater des végétaux frileux, vous devrez placer les plantes à un emplacement abrité des vents froids en hiver. Vous pouvez aussi couvrir vos plantes avec des protections hivernales.
Des succulentes chez soi
Théoriquement, il est possible de cultiver n’importe quelle espèce à l’intérieur d’une habitation. La température y reste normalement bien supérieure à zéro degré. Et les plantes ne risquent pas de geler. Par contre, il est possible que les succulentes manquent de lumière et que leur feuilles s’étiolent. Il faudra les positionner à une exposition adaptée. Si la lumière n’est pas suffisante, des éclairages d’appoints seront nécessaire. Enfin, beaucoup d’espèces de plante succulentes atteignent de grandes dimensions rapidement. Il faut donc avoir une hauteur sous plafond suffisante.
La culture sous-serre
La culture sous serre présente de nombreux avantages. Le premier est d’abriter les succulentes des pluies hivernales. Et si un système de chauffage est ajouté, la serre est l’équipement idéal pour le collectionneur. Le second avantage d’une serre est de donner suffisamment de luminosité. Mais la culture sous serre doit être maîtrisée, car des surchauffes en été sont possible. L’aération doit être efficace pour garder les plants à des températures optimales. Il est souvent nécessaire d’ajouter un voile d’ombrage ou bien de blanchir la toiture translucide.
Si dans la plupart des serres des amateurs les plantes sont gardées en pot, les serres des jardins botaniques permettent de cultiver les succulentes en pleine terre. On créé alors des conditions optimales à la culture de ces végétaux.
Quels sols et mélanges de terre utiliser ?
Les plantes succulentes apprécient les sols drainés, c’est-à-dire les substrats qui laissent s’infiltrer et s’évacuer l’eau d’irrigation. Les sols qui retiennent l’eau ne sont pas adaptés, car l’air n’y circule pas bien et les racines souffrent d’asphyxie. Le sol doit donc avoir une structure et une texture qui facilitent la circulation de l’eau et de l’air.
Mais ce sol doit aussi contenir des éléments nutritifs, nécessaires à la croissance et à la survie du végétal. Ces composés sont apportés par l’argile et les matières organiques comme le terreau.
Pour le rempotage un substrat passe partout se compose d’un tier de sable de rivière grossier, un tier de terreau de feuilles bien décomposé et un tier de terre de jardin. Si cette dernière est argileuse, il faudra réduire sa part. Des matériaux d’origine volcanique comme la pouzzolane ou la pierre ponce peuvent améliorer le drainage. On peut aussi les apporter en surface sur une épaisseur de quelques centimètres afin que le collet de la plante ne soit pas exposé à un excès d’humidité.
Lorsqu’elles sont cultivées en pleine-terre, les plantes disposent un important volume de sol que leurs racines peuvent exploiter. L’apport de matière organique est moins important. Il conviendra davantage de préparer son jardin en aménageant des rocailles et autres mouvements de terrain. Le drainage est alors améliorer et les plantes succulentes s’adaptent mieux dans ces conditions.
Si votre terre est trop riche en argile – l’eau ne s’infiltre pas rapidement dans le sol et des flaques se forment après les pluies – il est préférable d’apporter en surface un substrat minéral et drainant. Il n’est pas rare que des terrassiers recherchent à se débarrasser des remblais après le creusement d’une piscine par exemple. En prenant contact avec un entrepreneur vous aurait sans doute la possibilité d’être livré gratuitement de plusieurs mètres cubes de sol.
Faut-il utiliser de l’engrais ?
Les plantes sont composées en grande partie d’atomes de carbone, d’hydrogène, d’oxygène et d’azote. Ces trois premiers composants sont obtenus de l’eau d’irrigation et du gaz carbonique présent dans l’air. L’azote – bien qu’abondant dans l’air – doit être apporté sous forme assimilable aux racines.
Les plantes contiennent aussi des oligo-éléments qu’elles prélèvent dans le sol : calcium, magnésium, phosphore, potassium,… Les plantes succulentes lorsqu’elles sont cultivées en pleine-terre trouvent facilement les composées minéraux dont elles ont besoin. Par contre, si elles sont cultivés dans un pot et que leurs racines n’explorent pas un milieu suffisant, il sera nécessaire d’apporter les composés chimiques sous la forme de fertilisants.
On peut incorporer un fertilisant à libération lente dans le substrat de la plante au moment du rempotage. Des engrais comme de la corne torréfiée sont adaptées. On peut aussi apporter durant l’arrosage un engrais liquide. Les engrais complet qui apportent l’ensemble des nutriments sont adaptés. Certains sont spécialement formulés pour les cactées et autres plantes succulentes.
Les plantes succulentes se sont adaptées à survivre sur des sols pauvres. Elles se contente de peu et peuvent souffrir d’un apport trop abondant. Les racines peuvent être brulées si l’on utilise des dosages habituels pour les autres végétaux. Il est préférable de diluer au moins par deux l’apport en engrais. Et de faire cet apport plusieurs semaines après la reprise des arrosage et de la croissance des plantes.
Comment arroser une plante succulente ?
Les plantes succulentes sont plus sensibles aux excès d’arrosage qu’au manque d’eau. Et pour éviter les erreurs, il faut cultiver les plantes sur un substrat suffisamment drainant et ne pas placer de soucoupe sous les pots. L’eau doit pouvoir s’infiltrer puis s’évacuer rapidement.
Dans les régions où elles vivent, les plantes grasses supportent plusieurs mois de sécheresse. Il ne tombe alors pas une seule gouttes d’eau. Des apports hydriques peuvent se faire sous la forme de rosée ou de brouillard dans certaines régions. Mais lorsqu’il pleut les apports sont alors massifs sur une période assez courte.
En culture, il faudra donc privilégier des apports en eau importants mais espacés. Le sol doit sécher en profondeur entre deux arrosages. Ceci évite le développement de micro-organismes nuisibles et notamment de champignons filamenteux qui pourraient s’attaquer aux racines et faire pourrir la plante.
On doit éviter d’arroser les plantes lorsqu’elles sont en repos végétatif. C’est généralement le cas durant l’hiver. Le fameux proverbe « arrosage en novembre, mort en décembre » est souvent vrai lorsqu’il s’agit d’arroser des cactées. Mais il existe des plantes grasses qui sont en repos durant l’été et qui supporteront mal d’être arrosées au mois de juillet et au mois d’août. C’est la cas de certaines espèces originaires d’Afrique du Sud ou du Chili.
Quelques espèces de plantes succulentes sont très sensibles aux excès d’arrosage et peuvent pourrir si l’on ne mesure pas la qualité d’eau apporter. C’est la cas des cactus des genres Ariocarpus, Copiapoa et Lophophora pour citer les plus connus. Ces plantes sont dites xérophiles. Les collectionneurs utilisent souvent le greffage et l’utilisation d’un porte racine plus tolérant pour réussir leur culture.
Les plantes succulentes qui sont cultivées en extérieur peuvent supporter de ne pas recevoir d’irrigation. Dans nos régions tempérées, elles peuvent se contenter des pluies. Celles-ci est profitable à toutes les plantes. Et les exemplaires qui sont cultivées en pot et rentrées à l’intérieur pour hiver apprécieront cette arrosage naturel au printemps et jusqu’à l’automne. En hiver, les pluies peuvent poser des problèmes pour certaines cactées, comme les Ferocactus et les Echinocactus. Des collectionneurs utilisent alors des toitures amovibles pour les garder au sec entre octobre et avril.
La qualité de l’eau est assez bien tolérée. La plupart des plantes succulentes tolèrent assez bien une eau calcaire. Par contre, celle-ci laisse des dépôts blancs sur les feuilles et les tiges des plantes lorsqu’elles sont pulvériser. Si vous utilisez de l’eau de conduite, il est prudent d’en remplir vos arrosoirs et de laisser reposer toute la nuit. Le chlore peut alors se dégager. L’eau de pluie convient mieux, mais il faut pouvoir en récupérer suffisamment.
Comment protéger ses plantes des parasites ?
Les plantes succulentes sont généralement résistantes aux parasites et aux agents pathogènes qui causent des maladies. Et la plupart des problèmes ont pour origine des erreurs de culture. Notamment d’excès d’humidité. Lorsqu’une plante grasse est correctement cultivée, elle est très résistante aux maladies. Les plantes qui sont cultivés en extérieur et en pleine terre sont particulièrement résistants. Et il est rare de devoir utiliser un traitement phytosanitaire.
Malheureusement, il arrive que des pucerons et plus souvent des cochenilles s’installent sur une plante. Souvent on peut nettoyer les parties atteintes avec un mélange d’eau et de savon noir. Si vous avez peur de faire une erreur, vous pouvez trouver une préparation dans un jardinerie ou en ligne. Lorsque les infestations sont fortes, il faudra utiliser d’autres moyens. La lutte biologique est envisageable, mais elle demande des connaissances pour savoir quand lâcher les insectes auxiliaires. La lutte biologique donne de meilleurs résultats dans les milieux confinés, comme les serres.
Si certains parasites sont anodins et peuvent être facilement détruits, d’autres posent de réelles difficultés aux jardiniers. C’est par exemple le cas du charançon de l’agave qui cause la perte de nombreuses plantes dans le sud-est de la France. L’emploi de produit chimique n’est pas toujours efficace. Et la prévention reste la mesure la plus efficace pour éviter d’introduire ces insectes nuisibles dans ses collections. Evitez d’acheter des plantes importées de l’étranger, faites vos achats auprès de pépiniéristes spécialisés et réputés, et en cas de coute imposez une période de quarantaine à vos plantes en les cultivant pendant quelques mois à distance de vos collections végétales.
Comment multiplier cactées et autres les plantes grasses ?
La plupart des succulentes font partie des plantes à fleurs. C’est-à-dire qu’elles se reproduisent par la floraison. Le pollen libéré par les étamines rencontre l’ovule du pistil. La fécondation donne lieu à une graine renfermée dans un fruit. Les succulentes peuvent donc se reproduire par le semis des graines. Les jeunes plants que l’on obtient auront des croissances plus ou moins rapides en fonction de leur espèce et des conditions de culture.
Beaucoup de plantes succulentes se multiplient par bouturage. On coupe un segment de tige que l’on replante dans un pot ou parfois même directement en pleine-terre. Certaines espèces de succulents se multiplient naturellement par la voie dite végétative. C’est le cas par exemple des cactées du genre Opuntia et des genres voisins.