Brahea edulis

Brahea edulis est une espèce que l’on désignait sous le nom d’Erythea edulis. Ce palmier est originaire de l’île de Guadalupe, située dans l’Océan Pacifique à l’ouest de Mexique. Bien qu’il ne gèle pas dans son milieu naturel, ce palmier est l’un des plus résistants aux gelées au sein du genre Brahea. Il peut être cultivé dans les jardins du sud-est de la France et ceux de la façade ouest de l’hexagone.

De plus, il n’a pas d’épines contrairement aux palmiers des genres Washingtonia et Phoenix. C’est une plante sans risque pour le jardinier amateur, sa famille et ses animaux de compagnie.

Comment reconnaître ce palmier ?

Brahea edulis est un palmier aux feuilles palmées. Ses pétioles ne sont pas bordés d’épines vulnérantes, comme c’est le cas chez Washingtonia robusta. Bien que ces deux espèces soient souvent confondues l’une et l’autre.

Brahea edulis n’a pas la couleur bleutée du feuillage comme Brahea armata. Son feuillage reste vert. Mais il est d’un très bel aspect.

Ce palmier est de croissance modérément rapide. Toutefois, une plante développe un stipe après quelques années passées en pleine terre. C’est un palmier qui peut alors atteindre une taille importante, jusqu’à cinq mètres de haut et davantage.

En revanche, cette espèce ne convient pas bien à la culture en pot. Sous ces conditions, sa croissance est lente et la plante n’est pas vigoureuse.

Pourquoi cultiver cette espèce ?

Brahea edulis est un palmier robuste et ornemental. Même lorsqu’il est encore jeune, il présente un intérêt certain. Pas besoin d’attendre une dizaine d’années pour en être satisfait. Cette qualité ornementale est une raison suffisante pour le cultiver dans son jardin. Mais il faut aussi savoir qu’il a besoin des jardiniers pour que son espèce survive.

En effet, cette espèce endémique d’une seule île est menacée de disparition dans son milieu nature. Car des chèvres introduites sur l’île ont mangé tous les jeunes palmiers. Ce qui ne permet plus la régénération naturelle et a provoqué l’érosion des sols. Pour en savoir plus, consultez cette page.

Ce statut d’espèce menacée à l’état sauvage doit nous encourager à cultiver cette plante, à récolter ses graines et à les partager avec d’autres jardiniers amateurs.

Mieux faire connaître ce palmier est le meilleur service qu’on peut lui rendre. Heureusement, cette espèce est de culture facile et suffisamment résistante au froid pour trouver une place dans de nombreux jardins sous climats méditerranéens.

Comment cultiver Brahea edulis ?

Brahea edulis est de culture simple. Pour résumer, ce palmier a besoin d’un emplacement en plein soleil, d’un sol drainant et d’eau en abondance durant l’été. Avec ces conditions de culture, sa croissance est rapide.

Exposition au soleil

Brahea edulis s’accommode de la mi-ombre, mais ce n’est qu’au plein soleil que sa croissance est la plus forte. Il faut donc lui choisir un emplacement qui reçoit les raisons directs du soleil tout au long de la journée.

En plus de la lumière, la plante profite d’une exposition chaude. L’exposition plein sud et l’abri d’une haie, d’un mur ou d’un bâtiment est préférable.

Quantité du sol

Ce palmier s’accommode de diverses conditions de culture. Que le sol soit neutre, acide ou calcaire n’a pas beaucoup d’importance. Ce qui est le plus important est son drainage et sa profondeur.

Un sol drainant permet une bonne circulation de l’eau. Les racines ne risquent pas d’asphyxie. Un sol argileux est parfois peu drainant. Dans ce cas, sa structure doit être améliorer. L’ajout de compost bien décomposé dans le mélange de plantation permet de solutionner ce problème.

Dans le sud-est de la France et particulièrement à flanc de colline ou de montagne, le sol est peu épais. On se retrouve souvent sur la roche avec quelques coups de pelles et de pioches. Pour offrir un volume de terre important à votre palmier et à toutes vos plantes, il est préférable d’aménager des rocailles ou de créer des restanques.

Arrosage

Les palmiers sont pour la plupart des plantes qui apprécient d’être arrosées régulièrement. Un cultivateur californien disait : Il est impossible de donner trop d’eau à un palmier. Bien entendu, il faut prendre quelques précautions avec ce raisonnement qui n’est pas transposable dans toutes les régions et dans tous les jardins.

Durant l’été, on peut donc donner de l’eau en grande quantité une à deux fois par semaine à ce palmier. Si l’on vient de le planter deux arrosages par semaine de mai à septembre sont le minimum pour permettre un bon enracinement.

Mais lorsqu’il est bien enraciné – ce qui est le cas après deux ou trois ans de culture en pleine terre – ce palmier est capable de supporter la sécheresse. C’est donc une plante adaptable qui survie parfaitement sans son jardinier.

Fertilisation

Les palmiers apprécient la fertilisation et celle-ci va de paire avec une irrigation régulière. Des engrais à libération lente seront apportés au printemps de chaque année. Les éléments nutritifs seront libérés progressivement tout au long de la saison de végétation.

On peut aussi apporter des engrais dans l’eau d’arrosage, mais ils sont plus difficile à doser et l’on peut les apporter en excès. Mieux vaut reporter son choix vers des granulés à base de corne torréfiée ou de sang séché. Ou bien épandre en surface tout autour de la plante – sur un rayon d’un à deux mètres autour du stipe – du compost ou du fumier.

Le paillage est aussi une pratique intéressante qui permet de limiter la pousse des mauvaises herbes et le dessèchement de la surface du sol. En se décomposant, le paillage libère des matières organiques qui seront intégré au sol, ce qui permettra d’améliorer sa structure.

Ravageurs de Brahea edulis

Brahea edulis est une plante qui connait peu de parasites et de ravageurs. Malheureusement, l’introduction du papillon palmivore, puis celle du charançon rouge du palmier ont rendu sa culture hasardeuse dans de nombreuses régions méditerranéennes.

Pour garder ce palmier en bonne santé, il est nécessaire de vérifier que les exemplaires n’ont pas des traces du Paysandisia archon. Il est également recommandé de procéder à deux ou trois traitements préventifs chaque année.

Quelle est la rusticité de Brahea edulis ?

Brahea edulis est un palmier suffisamment résistant au froid et aux températures négatives pour être cultivé en pleine terre et en extérieur dans les jardins du sud-est de la France. S’il profite de bonnes conditions de culture et qu’il s’est bien enraciné, il peut survivre à -10°C, parfois moins.

Mais comme toujours, la résistance aux gelées dépend de la durée de l’exposition au froid et du réchauffement diurne. Les gelées qui l’interviennent que pendant quelques heures feront moins de dégâts que celles qui durent beaucoup plus longtemps.