Brahea armata est un palmier originaire du Mexique. Anciennement nommé Erythea armata, on le retrouve en culture dans les parcs et jardins du sud-est de la France et plus largement dans toutes les régions méditerranéennes. Son pays d’origine et la couleur bleutée de son feuillage sont à l’origine de son surnom de palmier bleu du Mexique. Le bruit métallique que provoque la pluie qui tombe sur ses feuilles, lui donne l’autre surnom de palmier zinc.
Brahea armata est robuste mais de croissance lente. Il faut plusieurs années de bonnes conditions de culture pour en profiter pleinement. Toutefois, ce palmier reste intéressant pour les amateurs de plantes exotiques rustiques. Et si votre climat le permet, plantez-le dans votre jardin.
Comment cultiver le palmier bleu du Mexique ?
Exposition au soleil
Pour se développer correctement et récupérer des hivers froids, Brahea armata demande beaucoup de chaleur durant l’été. Il faudra donc lui offrir une exposition ensoleillée tout au long de la journée. De plus, c’est en plein soleil que la couleur bleutée de son feuillage est la plus intense.
Mais cette plante peut toutefois être cultivée sous des climats océaniques plus frais, comme le démontre les expériences menées en Bretagne et notamment au Jardin exotique et botanique de Roscoff.
Arrosage
Comme tous les palmiers, Brahea armata apprécie l’irrigation. On arrosera une à deux fois chaque plante durant la période estivale chaude. En hiver, les précipitations naturelles suffisent largement.
Après deux ou trois années de culture en pleine terre, le palmier bleu du Mexique est suffisamment enraciné pour supporter le manque d’eau. On peut donc l’abandonner plusieurs semaines – le temps des vacances – sans risque.
Ces besoins en eau réduit permettent de l’associer à des plantes succulentes dans un jardin sec. La couleur bleu azur de son feuillage trouvera une réponse avec ceux d’autres espèces comme Yucca rostrata par exemple.
Qualité du sol
Pour qu’il reste en bonne santé et qu’il résiste aux hivers des climats tempérés, le sol doit être bien drainé. Si la terre est naturellement argileuse, il est possible de l’amender avec de la matière organique – comme du fumier bien décomposé ou du compost – pour améliorer sa structure. L’argile devient plus perméable et la circulation de l’eau est améliorer.
Fertilisation
En pleine terre, Brahea armata peut pousser sans apport d’engrais. Cela n’empêche pas d’apporter chaque année et au printemps une fertilisation. Les plantes qui reçoivent un engrais ont une croissance accélérée.
Un engrais à libération lente est préférable, car en se dégradant les nutriments sont distribués progressivement et sur plusieurs mois à la plante. Les formulations organiques apportent tous les composés chimiques importants pour les plantes et réduisent les risques de carence. Il stimule la vie biologique du sol et contribuent à maintenir un équilibre.
Ravageurs de Brahea armata
Malheureusement, le palmier bleu du Mexique est souvent la proie des larves du papillon palmivore, Paysandisia archon. Une infestation peut détruire en quelques mois un palmier mature. Pour éviter des dégâts trop importants et la pertes des plantes, un traitement préventif est nécessaire.
Quelle est la rusticité de Brahea armata ?
Sa bonne résistance aux températures négatives permet de l’introduire dans les jardins de la moitié sud de l’hexagone. Un spécimen qui profite de bonnes conditions de culture peut survivre à une température entre -10°C et -15°C. Ce qui en fait l’un des palmiers les plus résistants au froid. Cette résistance est diminuée si le sol est humide durant l’hiver.
Pour résumer
Brahea armata est une plante robuste et l’un des palmiers les plus ornemental que l’on puisse cultiver dans le sud-est de la France. Son feuillage bleuté ne pourrait être supplanter que par celui du Bismarkia nobilis. Mais contrairement à ce dernier, le palmier bleu du Mexique est parfaitement rustique dans le sud-est de la France.
La croissance lente de Brahea armata et la forte demande des jardiniers et des paysagiste rend l’acquisition de ce palmier coûteuse. Il est donc tentant d’acheter des plantules ou de semer des graines. Mais pour une meilleures reprise – mais surtout pour profiter rapidement de la plante – mieux vaut porter son choix vers une plante qui a déjà plusieurs années de culture.