Le genre Nannorrhops comprend une unique espèce de palmier. Il s’agit de Nannorrhops ritchiana. Cette plante – que l’on nomme aussi palmier mazari – est originaire d’Asie mineure. On la retrouve spontanément de la Péninsule arabique jusqu’en Afghanistan, en passant par l’Iran et le Pakistan. En dehors du milieu naturel, ce palmier est rarement cultivé. Ce qui semble paradoxal, car il présente un intérêt ornemental certain, couplé à une bonne rusticité sous les climats tempérés chauds et subtropicaux.
Comment reconnaître Nannorrhops ritchiana ?
Nannorrhops ritchiana est un palmier aux feuilles palmées recouvertes de cire. La couleur du feuillage apparait bleutée. Mais il existe des formes dont l’intensité de ce caractère varie. On connaît une forme aux feuilles vertes, mais qui semble moins rustique. Sur son aspect général, on pourrait confondre ce palmier avec un palmier du genre Brahea.
Nannorrhops ritchiana pousse assez lentement. Il s’agit d’un palmier cespiteux qui forme plusieurs stipes avec le temps. Particularité rare chez les palmiers, les stipes peuvent se dichotomiser après la floraison. C’est-à-dire que le stipe de ce palmier se ramifie.
Comment cultiver Nannorrhops ritchiana ?
Nannorrhops ritchiana est une plante facile à cultiver. Dans son habitat naturel, il est soumis à de longues périodes sans eau. Il ne s’agit pourtant pas d’une xérophytes, car ces racines progressent en profondeur dans le sol pour accéder à de l’eau. Il faut donc le planter sur un substrat minéral et drainant et l’arroser une à deux fois par semaine entre juin et septembre.
Si votre sol est argileux, il est préférable de créer des mouvements de terrain et de planter ce palmier en hauteur sur une butte. Il pourra être associée à d’autres plantes qui apprécient un bon drainage, comme les yuccas et les agaves.
Ce palmier pousse dans des milieux ouverts. Il faut donc le planter à une exposition ensoleillée dans son jardin. Le manque de chaleur est généralement la cause d’une croissance quasi-nulle. Si vous le cultivez sous un climat frais en été, il faut le planter à proximité d’un mur ou d’une habitation et face au sud.
Pour juger par vous même des qualités ornementales de cette plante et des conditions de culture qu’elle apprécie, consultez cette page.
Malheureusement, on connaît des palmiers qui ont été détruits par les larves du papillon palmivore. En région infestée par ce ravageur, il est nécessaire de pratiquer des traitements préventifs deux fois par an et des traitements curatifs à l’apparition des premiers dégâts sur les nouvelles feuilles et dans le coeur de la plante.
Quelle est la rusticité de ce palmier ?
Nannorrhops ritchiana est l’un des palmiers qui démontrent une résistance spectaculaire aux températures négatives. Dans certaines régions de son aire de répartition, il pousse au delà de 1500 mètres et subit régulièrement en hiver le gel et des chutes de neige.
Avec de bonnes condition de culture, le palmier mazari peut subir des températures inférieures à -10°C. Il est même probable que -15°C – si le gel est de courte durée et sans excès d’humidité – ne lui cause pas des dégâts significatifs.
Ce palmier pousse mieux sous des climats chauds durant l’été et démontre avec une bonne rusticité. En dehors d’Europe, il est cultivé avec succès dans le sud de la Californie et dans le sud de la Floride. Ces deux localités présente des répartitions de la pluviométrie opposée. Ce qui prouve la tolérance de cette espèce.