Trithrinax campestris

Trithrinax campestris est une espèce originaire d’Argentine et d’Uruguay. Le palmier trident montre une bonne résistance au froid et peut endurer des gels jusqu’à -15°C. Comme les palmiers du genre Trithrinax, il est de croissance lente et les plantes sont armées de longues aiguilles. Ceci explique son peu de succès en dehors du cercle des collectionneurs de plantes exotiques.

Comment reconnaître Trithrinax campestris ?

Trithrinax campestris est un palmier aux feuilles palmées rigides. Ces feuilles sont couvertes d’une cire qui leur donne une couleur bleutée. Les folioles se terminent par un aiguillon acéré.

Il s’agit d’un palmier dont le stipe est couvert de fibres, mais aussi de longues épines. L’entretien de cette espèce – comme la coupe des feuilles mortes – présente des risques. Il faut prendre toutes les précautions et porter des lunettes de protection, ainsi qu’une paire de gants épais.

Ce palmier est de croissance lente, mais il forme des stipes qui peuvent atteindre plusieurs mètres de hauteur. Les sujets de grande taille sont des plantes issues d’importation. Prélevées dans la nature, ces palmiers sont mis en culture plusieurs mois dans des pépinières pour s’enraciner de nouveau. La reprise est généralement bonne.

Comment cultiver le palmier trident ?

Le palmier trident est de culture simple et demande pour pousser convenablement une exposition ensoleillée et une sol drainant.

Emplacement au soleil

La couleur bleutée du feuillage est signe qu’il s’agit d’une plante adaptée à pousser sous un fort ensoleillement. C’est d’ailleurs en plein soleil que les feuilles sont les plus bleues.

Il faut donc réserver une exposition au plein soleil pour ce palmier. L’ombre peut provoquer un ralentissement de la croissance et un étiolement du feuillage.

Qualité du sol

Comme tous les palmiers, Trithrinax campestris a besoin d’un sol drainant. Si le sol est argileux, on peut créer une butte pour facilité l’infiltration de l’eau. L’aménagement d’une rocaille est idéal. Cette plante – par son aspect – s’intègre parfaitement aux milieux des plantes succulentes, comme les yuccas, les aloès ou aux puyas.

Arrosage estival

Il semble s’adapter parfaitement à la sécheresse du sud-est de la France. Les plantes en place depuis deux ou trois ans peuvent ne plus être arrosées. Mais pour garder un bel aspect général, il convient d’irriguer chaque plante une à deux fois par semaine durant l’été.

Fertilisation

La fertilisation est bénéfique pour tous les palmiers. Pour cette espèce, il convient d’apporter chaque année et au printemps un engrais organique à libération lente.

Pendant plusieurs mois, les éléments nutritifs vont être libérés et absorbés par le système racinaire. Le risque de surdosage est écarté.

On peut aussi apporter et épandre tout autour de la plante une couche de paillage. Celui-ci limite la pousse des mauvaises herbes. Et en se dégradant, il contribue à enrichir le sol et stimule son activité biologique.

Parasites

Trithrinax campestris est l’un des hôtes naturels de la larve du papillon palmivore (Paysandisia archon). Mais les plantes résistent bien aux attaques de ces ravageurs. Dans des conditions normales, elles n’en meurent pas.

Quelle est la résistance aux gelées de Trithrinax campestris ?

Ce palmier est l’un des plus résistant aux gelées. Dans son habitat naturel, il est soumis à des extrêmes de températures. En culture, on peut compter sur sa capacité à endurer -10°C à -15°C.

Bien entendu, la résistance aux températures négatives dépend de plusieurs facteurs :

  • enracinement de la plante
  • drainage du sol
  • réchauffement rapide après le gel

On peut faire l’acquisition de cette plante et l’intégrer en extérieur dans toute la moitié sud de la France dans les zones de plaines. Si l’on souhaite la cultiver plus au nord, il faudra choisir un emplacement abrité des vents pour que la plante puisse profiter du plus de chaleur possible.