Puya raimondii

Puya raimondii est probablement l’espèce la plus impressionnante du genre Puya. Cette espèce pousse à haute altitude dans la Cordillère des Andes (Pérou et Bolivie). Nommée la reine des Andes, cette Broméliacée est menacée dans son habitat par les activités humaines et le réchauffement climatique. Malheureusement, cette espèce est très rarement cultivée dans les jardins botaniques et collection privée. Cette rareté ne s’explique pas seulement par le difficulté de trouver des graines, mais surtout par une culture souvent délicate.

Comment reconnaître Puya raimondii ?

Puya raimondii forme une imposante rosette de feuilles rigides. Arrivée à maturité et avant de fleurir, les plantes peuvent mesurer plusieurs mètres de hauteur. Mais c’est l’inflorescence qui bat des records. Elle peut dépasser dix mètres de hauteur et est comparable par son gigantisme à certains agaves. Les petites fleurs blanches sont pollinisées par de nombreux insectes, mais aussi par des colibris.

Dans la nature, il faut parfois attendre un siècle pour qu’une plante fleurisse. En culture, ce délai est souvent raccourci. À l’UC Botanical Garden, des sujets ont fleuri à partir de vingt cinq années. Le climat de la région de San Francisco semblant répondre aux besoins de cette espèce et d’en obtenir de bons résultats.

Une espèce monocarpique

Puya raimondii est une plante monocarpique. C’est-à-dire que la rosette ne produit d’une seule inflorescence. Après une floraison importante et la production de dizaines de milliers de graines, le sujet meurt. Contrairement à certaines espèces qui forme des colonies, cette Broméliacées ne produit aucun rejet. La multiplication passe inévitablement par la maîtrise de la germination.

Quelle est la rusticité de cette Broméliacée ?

Puya raimondii pousse entre 3500 et 4800 mètres d’altitude. Les plantes sont soumises à des contrastes importants entre le jour et la nuit et subissent des gelées parfois fortes. En culture, ces Broméliacées apprécient davantage les climats océaniques que les climats méditerranées qui semblent trop chauds en été.

En France, de belles plantes sont visibles au Conservatoire botanique national de Brest. Le climat breton semble convenir pour cette espèce qui semble apprécier une certaine humidité tout au long de l’année. Les plantes cultivées dans ce jardin ont été exposées à des températures d’environ -5°C en 2012.

Puya raimondii est en danger

L’UICN – Union internationale pour la conservation de la nature – a classé Puya raimondii sur sa liste rouge des espèces menacées. Si des mesures de protection ne sont pas mises en place, cette remarquable Broméliacée pourrait disparaître de la nature. La protection des milieux et la culture dans les jardins botaniques est nécessaire pour conserver cette espèce.

Puya raimondii est en voie de disparition à cause de deux menaces (voir cet article). La première est le réchauffement climatique qui provoque d’importantes perturbations pour les milieux de hautes montagnes. Ces plantes ont des besoins spécifiques et survivent mal aux fortes chaleurs. Le second danger provient directement des activités humaines. Le surpaturage dégrade la végétation locale et s’oppose à la pousse des plantules.