Chamaerops humilis cerifera

Chamaerops humilis cerifera est aussi nommée le palmier bleu du Maroc. Mais le synonyme de Chamaerops humilis var. argentea se retrouve aussi dans les publications scientifiques. Ce palmier est naturellement présent dans le massif de l’Atlas. Ses qualités ornementales et sa bonne résistance au froid pour un palmier sont à l’origine de son succès auprès les jardiniers amateurs d’exotisme.

Reconnaître Chamaerops humilis cerifera

Chamaerops humilis cerifera est une variété du palmier nain méditerranéen. Mais il présente suffisamment de différence entre ces deux plantes pour qu’elles soient confondues. Consultez cette page pour des photographies de plantes in-situ au Maroc.

Comme tous les palmiers nains, la feuille est palmée. Le pétiole est bordé d’épines et l’on doit prendre ses précautions pour ne pas se blesser en taillant les plantes.

Les feuilles du palmier bleu de l’Atlas sont couvertes d’une couche de cire. Cette protection contre le soleil donne une couleur franchement bleutée au feuillage. Cette coloration est davantage prononcée chez les exemplaires cultivés en plein soleil.

Il s’agit d’un palmier cespiteux. C’est-à-dire que la plante produit à sa base plusieurs stipes, terme qui désigne le tronc chez le palmier.

Comment cultiver le palmier bleu du Maroc ?

Le palmier bleu du Maroc est une plante de culture facile. Pour réussir sa culture en pleine terre et en extérieur, il faut choisir un emplacement le plus ensoleillé possible et un sol drainant. Les racines de ce palmier n’apprécient pas de rester constamment humide en hiver.

Bien qu’il soit originaire des montagnes arides de l’Atlas, Chamaerops humilis cerifera apprécie un arrosage durant la période la plus chaude de l’année. Dans le midi de la France, on pourra arroser ce palmier une à deux fois par semaine de juin à septembre. L’arrosage estival est nécessaire pour les plantes qui ont été planté durant l’année.

Lorsque le palmier bleu du Maroc s’est correctement enraciné et bien qu’il apprécie l’irrigation, il se montre capable de survivre à la sécheresse. Vous ne risquez pas de le perdre si vous devez vous absenter longtemps. Les pluies lui suffiront, mais sa croissance sera alors ralentie.

Comme tous les palmiers, Chamaerops humilis cerifera apprécie une fertilisation au printemps. Pour ne pas risquez un surdosage, offrez à vos plantes un engrais organique à libération lente à base de sang séché ou de corne.

Quelle est la résistance au froid de ce palmier ?

Ce palmier est l’un des plus résistants au froid et au gel dans la famille des Arécacées. S’il est cultivé dans de bonnes conditions – ensoleillement, protection contre les vents dominants et sol drainant – il peut survivre à -10°C. On peut même espérer que ses stipes survivent à quelques degrés de moins. Sa taille permet aussi de le coiffer d’un voile d’hivernage pour apporter une protection supplémentaire.

Comme les palmiers naims de Méditerranéen, le palmier bleu du Maroc est capable de produire de nouveaux stipes si les principaux ont été détruits. Mais la plante repart alors du niveau du sol et il faudra plusieurs années pour qu’elle devienne pleinement ornementale.

Le palmier bleu du Maroc a t-il des ennemis ?

Le palmier bleu du Maroc est particulièrement rustique. Malheureusement, il a rencontré il y a quelques années deux ravageurs qui causent de gros dégâts en culture : le charançon rouge du palmier et le papillon palmivore.

Pour garder les plantes vivantes dans de nombreuses régions méridionales, il faut traiter plusieurs fois par an les coeurs des palmiers avec un produit insecticide. Si les molécules de synthèse sont bannies de votre jardin, vous pouvez utiliser les préparations biologiques et notamment une solution contenant des nématodes entomophages.