Le genre Cycas appartient à l’ordre des Cycadales et à la famille des cycadacées. Les botanistes ont identifié environ 350 espèces. On le retrouve principalement en Asie et en Océanie, bien qu’une espèce soit présente en Afrique. L’aspect de ces plantes les rapprochent des palmiers. Mais il s’agit bien entendu de végétaux non apparentés. Cela n’empêchent pas les passionnés de palmiers, d’avoir une attirance pour ces plantes aux filiations préhistoriques. Cet article présente une espèce chinois, Cycas panzhihuaensis.
Une espèce chinoise à la rusticité intéressante
Lors de son introduction sous la forme de graines, au début des années 2000, les rares semenciers à proposer cette espèce l’ont décrit comme capable de résister à de basses températures. Ses origines chinoises et sa présence dans des régions montagneuses de l’intérieur du pays, laissaient entendre que des plantes pouvaient résister à des températures de -15 °C. Une telle rusticité pourrait placer Cycas panzhihuaensis devant le célèbre Cycas revoluta que l’on sait « touché » par le gel dès – 10 °C. En « attendant » une vague de froid particulièrement intense, voici un compte rendu transitoire.
Quel comportement durant 15 années de culture à La Londe-les-Maures ?
Le climat que connaît Cycas panzhihuaensis dans son habitat naturel en Chine (Sichuan et Yunnan) est très différent de celui que nous lui imposons, à La Londe-les-Maures au le sud de la Provence. Il s’agit en particulier du régime des pluies qui sont surtout hivernales, alors qu’en Chine, les précipitations sont surtout estivales. Ils sont donc arrosés durant l’été une fois à deux fois par semaine.
Plusieurs plantes sont cultivées sur une même zone ensoleillée tout au long de l’année et particulièrement chaude en été. Le substrat est minéral et consiste en du remblai de roches schisteuses concassées. Ce substrat est très drainant. De la pouzzolane a été disposée en surface pour faciliter le travail de désherbage. Cette espèce se comporte bien dans des conditions qui conviennent aussi à des succulentes et autres xérophytes.
Présenté comme rustique par les pépiniéristes depuis son introduction à la fin des années 90, ce cycas s’est montré effectivement capable de résister à plusieurs épisodes de froids assez vifs. En janvier et février 2012, les Cycas panzhihuaensis du Jardin zoologique tropical ont été exposés à -7°C et à la neige. Ils ont parfaitement encaissé cet épisode assez exception pour la région.
Les seuls dégâts importants que nous avons constatés sur nos Cycas panzhihuaensis sont ceux sur feuilles de serre. S’étant développées dans des conditions de lumière et température différentes, celles-ci sont moins résistantes aux conditions extérieures. Mais après l’émission de nouvelles feuilles, plus aucun dégât important n’a été constaté.
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