Yucca queretaroensis

Décrit en 1989, ce yucca est originaire de l’état de Queretaro, localisé dans le centre du Mexique. Cette plante est classée en annexe II de la CITES et son commerce international est contrôlé. Elle est très ornementale, mais sa rareté en fait une plante difficile à trouver dans le commerce. Ce qui est dommage, car Yucca queretaroensis se montre suffisamment rustique pour être cultivé dans la plupart des régions de France.

Yucca queretaroensis
Yucca queretaroensis cultivé dans le Var (83)

L’essentiel en vidéo

Yucca queretaroensis est une magnifique plante ornementale. Nous vos proposons de consulter la vidéo suivante pour vous en rendre compte.

Yucca queretaroensis en vidéo

Comment cultiver Yucca queretaroensis ?

Yucca queretaroensis est de culture aisée. Contrairement à des espèces comme Yucca rostrata et Yucca thompsoniana dont la reprise des plantes importées n’est pas toujours facile, toutes les plantes de Yucca queretaroensis que nous avons reçu se sont enracinées rapidement et ont donné des sujets vigoureux.

Croissance et développement

Huit sujets ont été plantés au Jardin zoologique tropical de La Londe-les-Maures. Les deux photos ci-dessous présentent le même groupe de plantes avec 9 ans d’intervalle. Si la croissance n’est pas à proprement parlée rapide, elle reste dans la moyenne pour des yuccas caulescents. Et il est ainsi possible d’attendre un beau développement des sujets de cette espèce sous climat méditerranéen.

Yucca queretaroensis groupe de quatre plantes au Jardin zoologique tropical de La Londe-les-Maures
Groupe de Yucca queretaroensis en octobre 2011, ici cultivé au Jardin zoologique tropical de La Londe-les-Maures (83)
Yucca queretaroensis en 2020
Le même groupe de yuccas en juillet 2020

Conditions de culture

Comme pour toutes les espèces originaires des régions arides du Mexique ou du sud-ouest de Etats-Unis, il conviendra de choisir un emplacement ensoleillé et un sol correctement drainé. Nous cultivons nos plantes sur des rocailles de remblais schisteux.

Sous des climats secs et chauds en été, l’arrosage peut-être pratiqué une fois à deux fois par semaine en juillet et en août. Toutefois, cette espèce est parfaitement apte à résister à des périodes prolongées de sécheresse et peut se contenter – tout du moins dans le Var – des précipitations naturelles.

Yucca queretaroensis
Yucca queretaroensis avec quelques centimètres de neige dans le Var en février 2012.

Résistance au froid

Yucca queretaroensis est probablement assez résistant aux températures négatives pour être cultivé dans la plupart des régions tempérées de France. Il a subit – 7 °C au parc zoologique de La Londe-les-Maures dans le Var, sans aucun dégât. Une observation effectuée à Tucson (Arizona, États-Unis) et citée par Starr-Nursery indique que cette espèce résiste parfaitement à – 6°C sur sol sec.

Il est probable qu’il soit capable de supporter des températures de – 10 °C et au delà. Des réserves s’appliquent toutefois aux valeurs extrêmes enregistrées durant des épisodes de froid intense mesurés deux ou trois fois par siècle (exemple de janvier 1985).

Comment multiplier cette espèce de yucca ?

Malheureusement cette plante fleurit rarement. Ce constat est fait aussi bien dans la nature par les botanistes, que dans les jardins par leurs jardiniers qui espèrent assurer la propagation de ces plantes.

Ce yucca produit quelques rejets à la base des plantes installées et montées sur stipe. Nous n’avons jamais osé faire le prélèvement de l’un de ces rejets. Nous avons préféré avoir recours au semis à partir de graines prélevées sur des sujets qui poussent dans la nature.

Les graines si elles sont de bonne qualité germent facilement. Par contre la croissance des jeunes plantes est lente. Nous avons observé sur nos lots de semis des plantules aux feuilles plus larges que les plantes adultes qui nous cultivons. Il s’agit probablement d’hybride naturel entre Yucca filifera et Yucca queretaroensis. D’après les publications de botanistes, ces plantes partagent souvent le même habitat et l’hybridation est possible.

Pour en savoir davantage

Voici des échanges intéressants sur le forum des Fous de palmiers au sujet de cette espèce.